Si ce sera votre premier contacte avec le Japon, le choc culturel sera de taille. Akihabara est le quartier électronique de Tokyo. C’est le lieu privilégié des amateurs de mangas, jeux vidéo et de culture populaire japonaise, très apprécié des jeunes touristes étrangers “geek” ou “otaku“. Il est également connu sous le nom de “ville électrique” en raison des devantures lumineuses des commerces qui scintillent à la nuit tombée.

La sortie de la gare JR donne immédiatement le ton avec une vue sur déjà bon nombre de magasins thématiques. Autour de la gare se trouvent les boutiques les plus grandes, ainsi que les “duty-free” dans lesquels les touristes étrangers peuvent acheter hors-taxes à des vendeurs polyglottes, sur simple présentation de leur passeport. Les alignements de magasins fourre-tout pourront même donner l’impression, si l’on n’y prête gare, de se croire transporté dans un marché à Hong-Kong.

Sur la grande artère d’Akihabara, on trouve également le Club Sega, une grande salle d’arcade sur quatre étages. Les jeux de combat y ont toujours autant la cote et il est même possible de “challenger” un joueur en pleine partie en s’installant à la borne en face de lui. À noter que, comme le plus souvent au Japon, les salles d’arcade restent fumeur.

En grattant sous la surface

En s’enfonçant dans les plus petites rues d’Akihabara, on trouve beaucoup d’autres magasins bien moins connus mais où les affaires sont souvent plus intéressantes. Mais beaucoup, comme Super Potato (un magasin de jeux vidéo rétro très connu des touristes), en ont profité pour augmenter énormément leurs prix depuis le changement de millénaire et la démultiplication des visiteurs.

D’aucuns trouvent d’ailleurs qu’Akihabara a perdu de sa superbe avec les années, notamment à cause des flux de touristes étrangers qui ont contribué à cette hausse des tarifs, ou encore à cause de plusieurs magasins iconiques qui ont mis la clé sous la porte. N’hésitez pas à monter dans les étages lorsque vous entrez dans une boutique tant la verticalité est reine sur place.

C’est peut-être une fois la nuit tombée qu’Akihabara dévoile tous ses charmes. Les lumières artificielles redoublent de présence et d’intensité, épaulées par des bruitages par milliers, issus des bornes d’arcade comme des “irasshaimase!” (“bienvenue !”) incessants, pour définir l’environnement inhabituel d’un tel quartier. Attention toutefois : si Akihabara émerveille par ses mille feux et son brouhaha rabatteur, les sept coups de l’horloge du soir sonnent l’heure de la retraite pour nombre de commerçants, éteignant néons et rangeant mégaphones jusqu’au lendemain matin pour une nouvelle journée de labeur.

Confinés dans du matériel de toutes gammes vendu au rabais, tel que le veut la tradition de Akihabara. De son diminutif Akiba, le quartier reste malgré tout un arrêt obligatoire pour tous les otaku de la planète férus de culture populaire japonaise.